Saké et indication géographique

Les indications géographiques sont quelques choses que nous connaissons bien en France et même en Europe (Italie, Espagne, Portugal, Allemagne…). Nous parlons souvent d’AOC (niveau national français), AOP (niveau européen) ou IGP sur l’antenne de France Bleu Gironde avec d’autres collègues bloggueurs.

Une Indication Géographique n’est pas vraiment une marque. Elle englobe un produit avec sa qualité, son savoir-faire, sa méthode de production et un lieu géographiquement délimité. Il faut qu’il y ait un lien entre le produit et le lieu géographique.L’indication géographique devient alors un signe de qualité, d’authenticité et d’origine pour les consommateurs. Pour les producteurs il est un moyen de valoriser leur produit et leur savoir-faire séculaire. C’est un outil contre la concurrence déloyale et les éventuelles contrefaçons (INPI).

Pour information, tout le monde ne peut pas déposer une indication géographique. Il faut un organisme de défense et de gestion (ODG) qui regroupe des acteurs de la zone. En moyenne sur l’INPI cela coûte 350 euros sans compter les heures de travail en amont pour réaliser un cahier des charges, faire appel à des professionnels…

Produits alimentaires
Des produits alimentaires ou pas – Photo de Nashi Images

Les produits peuvent être alimentaires ou non : riz de Camargue IGP, Jambon de Bayonne IGP, Comté AOP, Poulet de Bresse AOP, Piment d’Espelette AOC, Champagne AOC mais aussi Huile Essentielle de Lavande de Haute Provence AOC ou Foin de Crau AOP !

Qu’en est-il des produits liquides au Japon et notamment du saké ?

Au Japon il existe 2 indications géographiques pour le vin (Hokkaido et Yamanashi), 4 pour le shochu (Satsuma, Kuma, Iki et Ryukyu), 1 pour l’umeshu (Wakayama) et 6 pour le saké (Yamagata, Tone Numata, Mie, Hakusan, Nadagogo et Harima).

Représentants GI Harima
Les représentants GI Harima avec Mme Pecon (à gauche) & M. Tanaka (au centre) – photo de Nashi Images

J’ai eu la visite récemment des représentants de la GI Harima avec qui nous avons fait une superbe dégustation en accords avec le restaurant Nama à Bordeaux. Voici quelques éléments de précision sur la GI Harima qui a été officiellement créé le 16 Mars 2020 : le riz et le koji de riz sont du Yamadanishiki cultivés dans la Préfecture de Hyogo, l’eau provient de la région Harima, 0 sucre ajouté, le brassage/stockage/mise en bouteille se font à Harima. Il y a actuellement 22 maisons de production qui englobent cette indication géographique.

Château Shirasagi
Château Shirasagi au milieu avec le plat du Nama – Photo de Nashi Images

Si on doit mettre en avant un saké de GI Harima, on pourrait parler du Château Shirasagi de Tanaka Shuzo. Mr Tanaka est d’ailleurs le Président de l’Association de GI Harima. La maison est née en 1835 et Mr Tanaka est la 6ème génération. Il s’agit d’un Junmai qui a été reconnu dans plusieurs concours pour sa qualité. Il s’appelle Château Shirasagi, ce qui signifie le Château du Héron Blanc car il est a proximité du magnifique Château Himeji qui est surnommé Shirasagi (Héron Blanc). On y retrouve une très belle fraîcheur, des fruits comme la pomme, la poire et l’abricot. Il y a une pointe d’amertume qui rehausse l’ensemble. On a un bel umami et beaucoup de personnalité. C’est idéal avec un poisson bleu cru comme cela a été fait au Nama avec des betteraves et des framboises !

Gi Harima
C’était une belle journée pour faire la promotion de la GI Harima ! Photo de Nashi Images

J’espère que cet article vous donnera envie de découvrir la GI Harima et de déguster (avec modération) ces sakés ! N’hésitez pas à laisser un commentaire pour dire ce que vous avez pensé de votre dégustation !

France Bleu Gironde

#Emission France Bleu Gironde du 22 Octobre 2021 : cliquez sur le lien pour découvrir l’article d’Isabelle Wagner et écoutez le replay plus facilement ! 

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